3 sommets du désert Z’guid – L’mdor 2025
Jour 2
Nous sortons de la petite oasis d’Hassi Hachiche.
Réveil ce matin par le coq d’une petite ferme proche.
Traversée de la plaine, nous coupons la petite chaîne érodée de Lansagh comme la crête dorsale d’un géant dinosaure.
Plein Est face au soleil nous cheminons. Nous remontons le vallonnement de roches noires volcaniques, basaltes alvéolaires. C’est le seul endroit au Maroc où j’ai vu ce phénomène.
« Ces alvéoles sont des bulles de gaz qui se sont « fossilisées – pétrifiées » lors de la montée de la lave à la superficie. Les laves très riches en gazes (eau, gaz carbonique, sulfure d’hydrogène, etc.) sont souvent très explosives. En superficie elles projettent des nuées ardentes en couches et plus en profondeurs certains niveaux de bulles se solidifient, d’où les alvéoles. Daterait de 2,1 millions d’années. » Info d’un géologue, mon cousin Bernard !
Nous remontons l’oued L’mdor kbigh au long de deux crêtes de l’écoulement des eaux d’érosions. Traces de chameaux, les acacias ont verdis par suite d’une petite pluie qui a juste mouillé le sol, permettant aux coloquintes, aux genêts, autres touffes et plantes de reprendre vie.
Brahim dirige le chameau vers le cœur de l’oued sur un bel acacias. Nous étalerons le tapis à 12 heures 15 mn pour le repas de midi à l’ombre, petite sieste.
Le dromadaire broute pointes d’acacias, touffes et reste de la salade. Plusieurs fois nous avons aperçu dans cette vallée des gazelles et des ânes sauvages sur la pente douce qui remonte l’épaule de L’mdogh K’bigh. Au tizi vue magnifique sur la plaine qui s’étale et L’mdogh Srir sur l’horizon, le troisième sommet à gravir.
Le bivouac est installé au pied de la pente.
Arrivé à 15 heures 45 mn, la tisane de thym coule déjà dans les verres. Un traquet rieur saute de branches en branches, se rapproche, dès que nous bougeons il s’envole, peu farouche il reprend sa farandole, picorant les miettes.
Les lumières de fin de journée colorent le ciel et le sol, les dromadaires sont entravés après avoir mangé les pointes d’acacias, ils trottinent en se rapprochant du bivouac, c’est l’heure de l’auge d’orge.





