Alice

Expédition 7 mois et demi

Alice Morrison réalise ici son rêve : rejoindre l’océan Atlantique en suivant le cours de l’eau sur le fil de l’oued Drâa en partant des montagnes de l’Atlas et jusqu’à Foum Draa près de la ville de Tan-Tan, là où les eaux du fleuve se mêlent aux eaux salées de l’océan après leur longue et harassante traversée depuis les massifs de l’Atlas, longeant les oasis et les villages fortifiés de la vallée du même nom, la vallée du Drâa, et au travers les interminables étendues de sable du désert du Sahara. Un parcours de près de 1.364 km qu’Alice va vivre étapes après étapes et qui demandera 78 jours de marche au rythme du pas des chameaux et avec l’accompagnement bienveillant et efficace de l’équipe de Désert et Montagne Maroc, Brahim le chef d’équipe, Brahim guide et cuisinier et Addi l’assistant-chamelier ainsi que cinq chameaux. Jean-Pierre Datcharry rejoindra la caravane lors de ses différentes étapes de ravitaillement, en des lieux chargés d’histoire comme les gravures rupestres, le tombeau de Sidi Naji et enfin à l’arrivée aux dunes de l’oued Chbika plongeants dans l’océan. Une aventure incroyable dans le Maroc profond, celui où la Nature impose à l’humain qui la traverse respect, humilité et admiration.

le Départ

  • Le départ

    Khetarat de Skoura et Lac d’Ouarzazate

    Le départ de la caravane se fait depuis la palmeraie de Skoura, vaste étendue de palmiers à 50 km d’Ouarzazate et réputée pour accueillir de nombreuses casbahs en terre. C’est pour Jean-Pierre l’occasion de faire découvrir à Alice le système d’irrigation traditionnel et propre aux oasis, un aqueduc souterrain creusé depuis les flancs des montagnes de l’Atlas à plusieurs kilomètres. Ce réseau ancestral, encore connu en arabe sous le nom de Foggara ou Qanâts en persan, draine sous terre l’eau nécessaire à l’irrigation de l’oasis et se contrôle par des puits percés à intervalles réguliers. Ces regards forment sur le sol des petits monticules de terre au milieu desquels s’ouvre le puits qui permet de suivre le bon écoulement du précieux breuvage sans lequel les cultures ne pourraient avoir lieu dans les jardins de cette luxuriante palmeraie.
    La première halte de la caravane se fait sur les bords du lac d’Ouarzazate qui réunit les eaux de plusieurs rivières en aval dont notamment l’oued Dadès et l’oued Imini ; tous deux prennent leur source dans les hauts sommets enneigés des massifs de l’Atlas, comme celui du Tizi-N’Tichka à l’est du djebel Toubkal ou bien celui du M’Goun à des altitudes entre 3 000 à 4 000 m.
    Depuis ce magnifique lac qui offre aux visiteurs un panorama de tranquillité, l’oued Drâa retrouve toute sa force pour repartir dans la vallée qui porte son nom, faire son office d’irrigation pour les nombreux villages qui le jouxtent, s’écouler jusqu’aux dunes du Sahara pour se faire plus discret tout du long de sa traversée, quasi invisible sous les sols ensablés, jusqu’à sa future rencontre avec les eaux majeures de l’océan.

  • Tamnougalte

    Tamnougalte est un oasis de palmiers isolé dans les montagnes de l’Anti-Atlas sur les bords de l’oued Drâa et où s’étend un grand village fortifié, appelé un ksar, probablement construit au 18ème siècle. Le village abrite en son coeur une imposante casbah autrefois habitée par les caïds en charge de la gouvernance des territoires environnants, région jadis connue sous le nom de Mezguita et qui fonctionnait alors comme un véritable émirat berbérophone. Le nom de Tamnougalte signifie le « point du rendez-vous ». Le site fut autrefois une garnison à l’époque des dynasties Saadiennes entre le 16ème siècle et le 17ème siècle. Le grand explorateur français Charles de Foucauld visita les lieux en 1884 et y séjourna un moment. Ce jeune officier français âgé de 24 ans était en effet parti de France une année auparavant pour le compte de la Société de Géographie et dans l’intention de découvrir le sud du Maroc alors encore très mal connu. Son voyage commence en juin 1883 en compagnie d’un rabbin et durera un an. Tout au long du trajet, il note sur un minuscule cahier des remarques et des croquis. Charles de Foucauld est le premier européen à explorer le Haut-Atlas.

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L’équipe

Brahim Ahalfi

Brahim Ahalfi

Chef de caravane

Chef chamelier et guide Saharien. Fils de berger du haut Atlas, Brahim connaît parfaitement la vie rude soumises aux conditions météorologiques extrêmes, celles des froides nuits de l’hiver, des journées caniculaires de l’été ou des orages violents qui font déborder les oueds. Brahim a eu le privilège d’effectuer des études jusqu’au niveau BAC et quelques années d’études Islamique. L’appel du désert, il a rejoint l’équipe de Désert et Montagne Maroc il y a plus de 20 ans. Il aime ses chameaux et connaît parfaitement le territoire saharien dans lequel il s’est déjà beaucoup aventuré tout comme ailleurs au Maroc, traversant plusieurs fois le désert de Nador, à Guerguarate à la frontière Maroc avec la Mauritanie, mais aussi dans une grande partie de la Mauritanie.

Addi Ben Youssef

Addi Ben Youssef

Chamelier

Chamelier, il connait les chameaux et le désert car il est avant tout un enfant du désert. Il aime le désert tout comme il aime les crêtes du haut Atlas dans les massifs du Saghro, il aime les plaines du Drâa où il a vécu la vie nomade avec sa famille et leurs troupeaux. Il aime son pays plus que tout.

Brahim Boutkhoum

Brahim Boutkhoum

Guide et cuisinier

Il est guide et dans le même temps c’est le meilleur cuisinier de l’équipe de Désert et Montagne Maroc. Il a participé à cette traversée qu’il a déjà effectuée plusieurs fois auparavant.

le haut Drâa

  • Haut Drâa

    Oasis et vallée

    Tamnougalte ouvre ensuite sur la haute vallée du Drâa avec la succession de ses villages fortifiés, de ses palmeraies aux jardins verdoyants où travaillent encore les femmes accompagnés de leurs enfants.

    Haut Drâa

  • Gravures Foum Chenna

    Tinzouline

    A quelques kilomètres à l’ouest du village de Tinzouline, dans la province de Zagora, se découvre le site de Foum Chenna qui accueille des gravures rupestres rapportées à la période Libyco-berbère. Il est possible d’admirer près de 800 gravures qui représentent des animaux domestiques (caprins, chiens, dromadaires …), des animaux sauvages (autruches, mouflons, félins …), des cavaliers armés de boucliers et de lances, des scènes de combats, et des scènes de chasse à l’autruche. A ces images s’ajoutent des inscriptions libyco-berbères qui en fait représentent la plus grande concentration d’inscriptions connue à ce jour parmi tous les sites rupestres marocains. Ces gravures se superposent à d’autres plus anciennes aux traits à patine noire se confondant avec celle de la roche.

    Gravures Foum Chenna

le petit fromage

L’équipe Désert et Montagne Maroc a confectionné une tente spéciale dédiée à l’expédition d’Alice. Sa forme caractéristique en cube a incité l’équipe à lui donner le surnom de « petit fromage ». Elle assure à la voyageuse un lieu de calme propice au repos et à la concentration.

  • Tamgroute

    Souk et poterie

    La caravane d’Alice arrive au village de Tamgroute situé à 15 km de Zagora, douar à la population berbère et arabe, et réputé depuis le 18ème siècle pour ses ateliers de poterie, parmi les plus anciens du Maroc. Les artisans qui se transmettent leur savoir-faire de génération en génération fabriquent ici une poterie typiquement rurale dont la spécificité est d’être recouverte d’un émail vert. Cet émail vert provient de l’alliage de manganèse, d’oxyde de cuivre et de farine d’orge. Cette pâte recouvrant la poterie juste avant sa cuisson est le secret de cette couleur. Cette poterie existe également dans les tons ocre lorsqu’on enlève l’oxyde de cuivre à l’alliage.
    Le passage à Tamgroute est aussi pour l’équipée en route vers l’océan l’occasion de se ravitailler en légumes et fruits, et d’ainsi vivre l’ambiance colorée du souk hebdomadaire.

  • Zaouïa Naciria

    La Bibliothèque

    Tamgroute réunit plusieurs ksour, des villages fortifiés, avec le plus connu d’entre eux la Zaouïa Naciria qui abrite une ancienne bibliothèque pourvue d’ouvrages de la culture arabo-musulmane comme des livres scientifiques, des ouvrages de mathématiques, d’astronomie ou de pharmacopée, les livres littéraires ou plus généralement religieux, dont des Corans enluminés d’indigo, de safran et de henné et écrits sur des supports en peau de gazelle. Certains manuscrits remontent au XIème siècle et notamment du célèbre âge d’or de l’Andalousie. Un livre de Pythagore traduit en Arabe il y a 500 ans reste un autre de ces bijoux réunis en ce lieu ses savoirs mis en place au 17ème siècle par Mohammed Abu Nasr aujourd’hui vénéré comme un saint en Islam. Il se dit qu’il aurait réuni tous ces livres lors de ses nombreux pèlerinages à la Mecque.

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Alice

Alice Morrison est de nationalité écossaise. Elle a certes suivi des études d’arabe et de communication mais l’essentiel de son temps, elle le passe à vivre sa passion d’aventure, de découverte et de rencontre. Après avoir traversé l’Afrique en vélo de l’Egypte au Cap, Alice participe au Marathon des sables qui se déroule chaque année au Maroc, et aussi à d’autres courses comme celle de l’Atlas et une autre en Himalaya. Depuis 5 ans, elle a concrétisé son amour du Maroc en habitant entre Essaouira et Imlil. Au mois de janvier 2019, elle décide de rejoindre à pied l’océan Atlantique au départ de Skoura près d’Ouarzazate, en longeant le cours du Drâa. Son projet défi sera de vivre une nouvelle expédition de Ouad Chbika à Guerarat.

le grand Désert

  • Oulad Driss

    Premières dunes et le Drâa salé

    Le désert fait son apparition avec ses premières dunes, là où les plaines commencent à se recouvrir de sable. A l’orée du douar dénommé Ouled Driss, ce qui signifie « le fils de Driss », petit village fortifié datant du 17ème siècle aux portes de M’Hamid El Ghizlane, l’expédition s’enfonce vers le Sahara. Un rythme nouveau s’impose. Le jour est comme cadencé sur le fil des étapes par les gestes simples et devenus essentiels en ces lieux : le réveil au lever du soleil, le campement qui se replie sur le dos des indispensables chameaux, la marche à leurs côtés jusqu’à la prochaine halte avant la fin du jour, le déchargement du fardeau du dos des chameaux pour les laisser à leur repos, le campement qui se déploie à nouveau et enfin le moment du thé, celui du repos des corps et celui de la paix des âmes.

  • Sidi Najji

     

    Marabout de désert

    Perdu dans le désert, le tombeau du marabout Sidi Naji est devenu un véritable lieu de pèlerinage pour les nomades. La légende raconte que ce saint homme avait autant de dévotion que le désert compte de grains de sable. Son tombeau a la particularité d’être de grande dimension, ce qui a généré au fil des temps des histoires mythiques sur l’existence d’une époque éloignée où des géants peuplaient ces contrées. Les pèlerins de passage ont l’usage de laisser sur le bord de la tombe des offrandes dans l’espoir de recueillir en retour la bénédiction de Sidi Naji.

  • Erg Chgaga

    Grandes dunes de Chgaga

    Un erg est l’appellation en arabe pour signifier un désert de dunes. Comme une mer de sable parsemée de ses vagues de dunes, celui de Chgaga se trouve à près de 50 km de la commune de M’Hamid El Ghizlane et s’étale sur une longueur d’environ 40 km pour 15 km de largeur, ce qui en fait l’endroit le plus vaste et le plus sauvage du Maroc. Là commence la formidable rencontre avec le royaume de la plus profonde des sobriétés. Là où il n’y rien d’autre que le ciel d’un bleu torride et le sable couleur d’un or radical. Là où tout est clair, dans une plénitude de lumière. Là où tout se voit car ici, et grâce à ce grand vide, l’oeil a tout l’espace pour ne voir plus que les détails, la rare plante qui émerge du sable, l’insecte comme perdu mais qui pourtant vit sa vie, la singularité de la crête d’une dune. Une joie nouvelle s’exprime, la joie d’enfin pouvoir se concentrer sur les infimes détails du vivant.

  • Jbel Medouar

    Le désert laisse soudain la place à une mer de pierres noires polies par les millénaires d’où s’élèvent çà et là des élancées volcaniques qui offrent alors au marcheur un magnifique panorama du désert environnant. Là se rencontrent encore des ânes sauvages, parfois des gazelles, une vie rare qui résiste à la rudesse de la nature.

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Jean-pierre Datcharry

Depuis 40 ans, Jean Pierre parcourt le Maroc, entre l’océan Atlantique, l’Atlas et le désert du Sahara. Il a ainsi mis à jour des itinéraires de randonnées pédestres loins des sentiers classiques, des parcours chargés d’histoire et de rencontres, vers la découverte du Maroc profond dans ses villages et ses vallées ou encore vers la rencontre des nomades. Il a osé suivre les traces des caravanes chamelières d’autrefois qui reliaient la Méditerranée à l’Atlantique puis jusqu’à la Mauritanie. Au fil des années, il a créé l’agence Désert et Montagne Maroc et propose à des voyageurs une expérience inoubliable à la rencontre de ce Maroc authentique, un moment de vie empli de sérénité où la nature sauvage règne et s’impose.

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l’arrivée à Oued Chbika

  • Oued Chbika

    Monuments à antennes

    Une fois arrivée dans la région de l’oued Chibka, le monde du désert enfin rencontre celui de la mer, les majestueuses vagues de sable se préparent à s’évanouir dans leurs reflets bleutés. Mais en cet endroit de l’expédition, dans la province de Tan-Tan, et juste avant son terme, les paysages encore désertiques abritent une des plus belles traces de la période préislamique, à savoir un site manifestement à usage cérémoniel qui réunit plusieurs dizaines de tumulus ou tombeaux et des monuments composées de pierres réunis sur le sol en forme d’antenne ou d’ailes. Personne ne sait le sens exact de ces configurations qui ne s’observent bien que depuis le ciel mais leur dimension sacrée ne fait aucune doute. Il y a plus de 7000 ans ici, une civilisation aujourd’hui disparue et totalement méconnue se dressait vivante et s’adressait au ciel.

  • Oued Chbika

     

    Tanoutfi

    En cours de route la caravane, comme toutes les autres caravanes l’ont fait auparavant, fait halte près d’un réservoir d’eau rempli par les pluies, ici plus fréquentes dans l’année alors que le rivage océanique se fait proche. Dénommés « Tanutfi » en raison de leur petite taille, ces réservoirs ont été récemment renforcés avec du ciment par les autorités publiques ce qui leur assure une plus grande solidité. L’équipe remplit les bidons et autres gourdes. Les chameaux boivent à leur tour, et la marche reprend.

  • Oued Chbika

    Les dunes

    L’expédition enfin rejoint les plages de sable fin au creux des falaises. C’est la rencontre avec l’Atlantique et son horizon infini. Les barques de pêcheurs sont prêtes à remplacer les caravanes. Alice et ses compagnons sont au terme de leur longue aventure. Accompagnés de leurs chameaux, ils marchent encore dans les dunes de sable, parfois toujours aussi imposantes et élancées vers le loin, mais déjà les senteurs ne sont plus les mêmes, l’iode peu à peu emplie l’air qui se respire avec une délectation bienvenue, après ces semaines d’aridité, tous ces jours passés à marcher sur les sols asséchés.

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Sahara Expédition

Oued Chbika à Smara

Le 26 novembre 2019, Alice retrouve la même équipe chamelière de Désert et Montagne Maroc (Brahim, Brahim, Addi et 6 chameaux), et continue sa traversée du Sahara au départ de l’oued Chbika, puis à l’intérieur du désert sur le sillage des tribus sahariennes.

La traversée de ce désert plat s’effectue sur les « terres des Rguibat », dont les différentes empreintes à travers le Royaume forment d’innombrables fractions de tribus du Drâa à Tantan, et au delà au Sud jusqu’au Niger.

Emotion d’entrevoir quelques gravures rupestres en bordure de la Sakia El Hamra, datées de 12000 à 1000 ans représentants des éléphants, des girafes, un char, des antilopes, dont nous étions heureux de découvrir que l’Etat Marocain prend grand soin pour la protection de ce patrimoine Saharien.

Alice a marché sur les traces de Michel Vieuchange qui avait atteint Smara en 1931 au cours d’un périlleux voyage.

L‘arrivée et l’accueil de la caravane dans la ville mythique de Smara au cœur du Sahara était émouvante, ainsi que bivouaquer au pied des vieux murs de pierres du ksar et Zaouïa construits par le Cheikh Malaïnine.

La caravane d’Alice continue l’aventure et emprunte l’historique Sakia El Hamra, puis prend la direction plein Sud à travers le désert jusqu’à Dakhla, pour rejoindre fin février 2020 la frontière Marocco – Mauritanienne.

Le grand désert

Partie de l’Oued Chbika depuis 53 jours, la caravane d’Alice a traversé plein Sud un désert immense, de terre, de sable blanc et rose.

Nous sommes fiers de l’équipe, des 2 guides L’hô et Brahim qui ont conduits et rejoints Bir Anzarane au cœur du désert après 30 jours de marche sans ravitaillement et seulement quelques points d’eau, et croisé quelques nomades Sahraouies avec leurs troupeaux de centaines de chamelles.

Surprise pour Alice de la rencontre furtive avec 2 fennecs, de l’envol de hiboux sous nos pieds, et d’avoir suivit quelques minutes les traces fraiches et rares dans les dunes d’une famille de Hyènes.

Joie dans le ciel étoilé avant l’aube de découvrir la croix du Sud sur l’horizon, groupe d’étoiles mythiques des caravaniers des anciennes grandes kafilas qui traversaient le désert, et qui l’été marchaient la nuit pour éviter les grandes chaleurs.

Jean-Pierre à rejoint la caravane quelques jours, pour apporter le dernier ravitaillement.

Emotions pour l’équipe à la vue de la baie turquoise de Dakhla, après 2 mois de traversée dans ce grand désert.

La caravane longe maintenant le rivage de l’Océan Atlantique, de plages de sables blancs, de plateaux sculptés par les vents.

Il reste environ 25 jours de marche pour atteindre la frontière Marocco – Mauritanienne et l’extrémité Sud de cette grande traversée Saharienne.

Sahara

Partie de l’Oued Chbika depuis 80 jours, la caravane d’Alice a traversé plein Sud un désert immense, de terre, de sable blanc et rose pour atteindre Bir Anzarane au cœur du désert après 30 jours de marche sans ravitaillement et seulement quelques points d’eau. Plein Ouest la caravane à rejoint la baie turquoise de Dakhla, après 2 mois de traversée dans le désert.

La caravane à longé le rivage de l’Océan Atlantique, de plages de sables blancs, de plateaux sableux sculptés par les vents pour atteindre la frontière Maroc – Mauritanienne et l’extrémité Sud de cette grande traversée Saharienne, totalisant 1740 km après 80 jours de traversée Saharienne.

Emotions pour l’équipe et Alice d’arriver à l’extrémité Sud du Maroc et d’avoir touché la frontière, après avoir marché depuis Ouarzazate 3104 km en 158 jours de marche. Nous sommes fiers de l’équipe de Désert et Montagne Maroc, des 3 guides L’hô et les 2 Brahim qui se sont relayés pour guider cette caravane chamelière au long court sur la route des anciennes caravanes ! L’aventure continue, une 3ème étape est programmée prochainement avec Alice et l’équipe de Désert et Montagne Maroc.

Relier avec la caravane au départ de Nador (Rivages de la Méditerranée) les plateaux désertiques de Matarka puis l’extrémité du Moyen et du haut Atlas pour arriver à Ouarzazate.

Cette 3ème grande étape, permettra à Alice d’avoir traversé à pied tout le Maroc par son désert et Sahara du Nord au Sud.

l’Atlas Oriental Expédition

Traversée Atlas oriental

La 3ème expédition d’Alice Morrison et de Désert et Montagne Maroc vient de commencer depuis la côte Méditerranéenne le 20 août 2020.

L’idée, traverser à pied depuis le rivage de la Méditerranée toute la région de l’Oriental plein Sud par les montagnes de l’extrémité Est du Rif, remonter l’oued Za, traverser le plateau désert du Rekkam et de Matarka, rentrer au cœur de l’Atlas Oriental à Imilchil, puis longer le Sud du M’goun et du haut l’Atlas jusqu’à Ouarzazate.

L’arrivée à Ouarzazate et au riad Dar Daïf est prévue le 31 octobre 2020, après 1400 kilomètres et 75 jours de traversée chamelière.

Alice Morrison à déjà traversé à pied avec l’équipe de Desert et Montagne Maroc, depuis le riad Dar Daïf à Ouarzazate, descendu l’oued Drâa jusqu’à Tantan et l’oued Chbika et traversé jusqu’à Smara et le Sahara du Maroc et arrivé jusqu’à la frontière sud du Maroc avec la Mauritanie en février 2020.

Soit 5 mois et demi de traversée chameliére et environ 3100 km.

Alice est repartie avec la même équipe, Ali le Guide, Brahim le guide Saharien et Addi Chamelier et les 6 chameaux pour le transport des bagages, de la nourriture et de l’eau.

Jean-Pierre rejoint régulièrement la caravane aux ravitaillements.

Du désert du Rekkam au coeur de l’Atlas d’Imilchil

3ème expédition d’Alice Morrison et de Désert et Montagne Maroc au départ de la côte Méditerranéenne le 20 août 2020 pour rejoindre Ouarzazate.

L’idée, traverser à pied depuis le rivage de la Méditerranée toute la région de l’Oriental plein Sud par les montagnes de l’extrémité Est du Rif, remonter l’oued Za, traverser le plateau désert du Rekkam et de Matarka, rentrer au cœur de l’Atlas Oriental à Imilchil, puis longer le Sud du M’goun et du haut l’Atlas jusqu’à Ouarzazate.

L’arrivée à Ouarzazate et au riad Dar Daïf est prévue le 31 octobre 2020, après 1400 kilomètres et 70 jours de traversée chamelière.

Alice Morrison à déjà traversé à pied avec l’équipe de Desert et Montagne Maroc, depuis le riad Dar Daïf à Ouarzazate, descendu l’oued Drâa jusqu’à Tantan et l’oued Chbika et traversé jusqu’à Smara et le Sahara du Maroc et arrivé jusqu’à la frontière sud du Maroc avec la Mauritanie en février 2020.

Soit 5 mois et demi de traversée chameliére et environ 3100 km.

Alice est repartie avec la même équipe, Ali le Guide, Brahim le guide Saharien et Addi Chamelier et les 6 chameaux pour le transport des bagages, de la nourriture et de l’eau.

Jean-Pierre rejoint régulièrement la caravane aux ravitaillements.

Cette 2ème étape du plateau du Rekkam à l’Atlas d’Imilchil,

du jour 17 au jour 50 de la traversée sera extrêmement diversifiée dans les paysages, les populations rencontrées.

La traversée du plateau du Rekkam, presque 100 km entièrement plat est un point très fort de cette traversée, impression de traverser un immense lac.

Pays des nomades Arabes dont leurs tentes sont immenses. Descendant de la tribu Banou Hillal venus de la péninsule arabique entre le 10ème et le 13ème siècle. Un accueil exceptionnel de ces nomades.

Puis après Matarka, la caravane longera l’extrémité Est des premiers contreforts Atlasique désertique, cheminant tantôt entre ses plissement montagneux, tantôt entre ses plaines.

Le haut Atlas Oriental se dessine sur l’horizon Sud Ouest. L’entrée s’effectue au Sud de Midelt.

Le passage au village de Sidi Hamza est un lieu d’exception. Village construit il y a plus de 450 ans, par le fondateur de la Zaouïa, Sidi Hamza qui bâti cette cité du savoir à l’orée du désert. Cachée dans les premiers plissements des contreforts de l’Atlas, et proche de la route des caravanes qui rejoignaient autrefois Sijilmasa (Risani) à Fès. Cette Zaouïa, la bibliothèque coranique, la mosquée, un système d’amenée d’eau sous terrain (sous forme de canaux) quadrille tout l’ancien village, permettant l’eau courante (par une trappe au cœur de chaque maison, comme un puits), d’avoir à portée de main l’eau courante sanitaire. Un lieu de vie exceptionnel autrefois, isolé entre désert et Atlas, miracle de conservation.

Actuellement l’ensemble du village est en cours de rénovation dans le cadre du « projet de restauration des Ksours et kasbahs » effectués par l’état, un projet exemplaire.

A Sidi Hamza, 2 chameaux ayant depuis des semaines des gerçures sous les soles (semelle du pied souple) qui ne se guérissent pas, devront être remplacés par 2 chameaux amenés en camion de Tagounit par Kassi et Ichou. Ils repartiront à Tagounit au pâturage, pour permettre la cicatrisation de leurs plaies, (dû à la marche sur des terrains caillouteux et surtout après 6 mois d’inactivité suite à l’arrêt Covid des randonnées chamelière).

La caravane s’enfonce dans ces vallées profondes bordées de plissements qui seront parfois une difficulté de franchissement par des cols escarpés pour la caravane des chameaux chargés.

L’extrémité de ces vallées rejoint le grand plateau et vallée d’Imilchil.

La caravane arrivera par le col de Taghighacht (2400m) sur lac d’Isly (le fiancé). Arrivée et bivouac magique au bord de cette eau limpide. Le lac d’Isly est le lac naturel le plus profond du Maroc (92 mètres).

L’étape suivante sera au lac de Tislit (la fiancée). Légende des fiancées d’Imilchil.

Ces lacs sont protégés, inscrits sur la liste des Zones humides d’importance Internationale (Ramsar) site d’intérêt biologique et écologique. Ces lacs hébergent régulièrement des Anatidés aussi bien en période de reproduction qu’en hivernage : Tadorne casarca, Grèbe huppé, Grèbe castagneux, Grèbe à cou noir, différentes Foulques. Le lac d’Isly abrite la truite fario qui forme un éco type propre à ce lac profond.

La caravane prendra la direction plein sud pour remonter la vallée d’Imilchil, et la succession de ses villages, (entre 2200 mètres et 2600mètres) dont la pomme et les pommes de terre sont les principales cultures. Après le dernier village Agdal (les pâturages), la caravane basculera sur le versant Sud de l’Atlas pour rejoindre M’smrir dans le haut Dadès, et traverser plein ouest les montagnes de l’Atlas et haut plateaux à plus de 3000 mètres d’altitude. Le parcours rejoindra l’itinéraire de la transhumance utilisé par les Aït Atta dans la haute vallée d’Imejdag sur le territoire des M’goun. La caravane franchira le Tizi’n Toudet 2660 m, puis les gorges du M’goun. (Suite sur la prochaine vidéo de l’arrivée de la Caravane à Ouarzazate prévue fin octobre).

Arrivée à Ouarzazate

Arrivée à Ouarzazate le 28 octobre 2020 de la caravane chamelière d’Alice Morrison et de toute l’équipe de Désert et Montagne Maroc avec Ali, Brahim et Addi.

Cette caravane est partie des rivages de la Méditerranée le 20 août dernier depuis le Marabout Moulay Ali Chérif.

69 jours de marche et près de 1450 km pour arriver à Ouarzazate.

Cette vidéo témoigne de la dernière partie de la traversée de l’Atlas, sur son versant Sud, pendant laquelle Alice a pu découvrir et admirer les traces des dinosaures dans les gorges de l’oued M’goun, sur les falaises dominant le village d’Aguerzaka.

Après avoir longé les vallées Sud de l’Atlas, la caravane a ainsi pu rejoindre le douar de Tazouda qui abrite les restes des dinosaures les plus anciens, datés de près de 180 millions d’années. Sur le site même de cette extraordinaire découverte, un musée est en cours de finition pour accueillir les squelettes reconstitués de ces animaux mythiques.

https://sudestmaroc.com/un-dinosaure-endormi-au-sud-est-du-maroc/
https://www.prehistoire-du-maroc.com/

L’ambassadeur du Royaume-Uni, Simon Martin accompagné de son épouse Sophie, est venu féliciter Alice. Ils nous ont fait l’honneur de partager la dernière journée de marche pour arriver à Ouarzazate.

Lehô et Brahim, compagnons et guides de la caravane durant des mois dans les zones sahariennes du Maroc, ainsi que Jean-Pierre, sont aussi venus accueillir Alice.

En arrivant à Ouarzazate, la caravane a fait le détour pour effectuer une pause à la kasbah de Taourirt, là où se croisaient autrefois les caravanes chamelières.

Après la traversée des jardins de la palmeraie d’Ouarzazate, la caravane est arrivée au village de Talmasla au Riad Dar Daïf où toute l’équipe de Dar Daïf et de Désert et Montagne Maroc les attendait au son des musiciens « Tkikias », comme jadis se déroulait l’arrivée des caravanes après un très long voyage, en retour du pèlerinage de la Mecque ou bien depuis l’ancien Soudan.

Cette arrivée, remplie d’émotions et de joie, signait l’aboutissement d’un long voyage. Alice et l’équipe auront ainsi traversé à pied tout le Maroc en 7 mois et demi et parcouru 4550 km parmi les plaines désertiques, l’Atlas oriental, l’oued Drâa et la zone saharienne du Maroc.

Nous sommes très fiers de cette aventure qui représentait un véritable défi.

Alors que le tourisme est aujourd’hui devant la nécessité de se réinventer, une telle traversée ouvre la voie vers une autre manière de voyager en profitant pleinement des extraordinaires potentialités du Maroc avec la variété de ses paysages, la rencontre avec les nomades et les habitants de tous ses territoires, et avec la découverte de son histoire ancestrale et de son riche passé paléontologique.

Cette aventure moderne au travers du temps transforme le voyage en une véritable expérience de vie.

Un grand bravo à Alice et à toute l’équipe qui a accompagné cette traversée chamelière du Maroc, ainsi qu’à tous ceux qui y ont contribué.

Un grand merci aux administrations qui, tout au long de la traversée du Maroc, de la Méditerranée à l’extrémité Sud, ont encouragé sa réalisation.