Transhumance 2025
Journal Florence & Didier, Jour 14
Lundi 2 juin 2025
C’est ce matin que nous désertons le camp nomade. Quelques cadeaux en guise d’adieu. Nous laissons ces gens frustres qui continuent leur existence coutumière. Ont-ils accepté la solitude de cette existence traditionnelle sans autre souci que leur troupeau et leurs querelles de tribu ? Que pensent-ils de nous ? Ces questions restent ouvertes faute d’avoir pu être abordées.
Après une demi-heure de marche, nous retrouvons les véhicules sur la route qui descend vers la vallée. Charger nos sacs dans le véhicule qui nous amènera à Marrakech n’est rien comparé au chargement des chameaux. Ils seront 6[1] dans un camion qui les ramènera, de leur côté, vers Zagora où ils n’arriveront que dans une vingtaine d’heure. On nous informera que leur sortie du camion sera infiniment plus rapide que ne l’a été le chargement ! Pas étonnant.
Après 3 heures de route (190km), nous atteignons Marrakech où nous rejoignons le Riad Maïalou, caché au bout d’un labyrinthe de ruelles.
L’après-midi nous permet de parcourir les souks et faire quelques emplettes[2]. Mais quel contraste avec la quiétude des montagnes, et surtout quelle catastrophe que ces scooters qui encombrent et klaxonnent dans les ruelles. La Marrakech d’antan est bien loin.
Finies les longues marches tranquilles, les rêveries lentes, les méditations silencieuses au pas des dromadaires ; nous voilà revenus dans le monde du bruit, de la pollution….. et du business.
Repas du soir au Riad Maïalou (encore un tajine, mais de poulet aux citrons confits. Excellent).
Et nuit complète dans un vrai et grand lit !
[1] Brahim va même leur lier les mâchoires pour éviter les morsures au cours du trajet. Il est vrai qu’il y a de quoi être de mauvaise humeur envers son voisin. Trajet de près de 500 km en passant par Tizi Tichkal.
[2] Luminaire chez Hicham, place des ferblantiers