Transhumance 2025
Journal Florence & Didier, Jour 1
Mardi 20 mai 2025
Départ de Clamart vers Marrakech par vol Transavia décollant d’Orly.
A destination, le ciel est d’un bleu profond et la température de 25°. Quel meilleur accueil pouvait-on espérer ?
Mohamed, chauffeur à Déserts & Montagnes nous attend à l’aéroport pour nous amener à Ouarzazate. Si l’aéroport surprend par sa grande taille, et sa fluidité de circulation, il n’en est pas de même pour Marrakech qui semble s’étendre indéfiniment. Sans que des progrès aient été accomplis dans le domaine de la propreté (le plastique est partout) ou de l’esthétique urbaine des quartiers en construction .
Après quelques dizaines de kilomètres de banlieues puis de terrains arides, on commence à s’élever vers le Tizi Tichka (2260m); et là, le dépaysement opère vraiment.
A mi-parcours, nous nous arrêtons pour une première « pause thé à la menthe et petits gâteaux » à Tapermoute, déjà à l’altitude de 1200 mètres. L’environnement est minéral, parsemé de quelques arbustes rabougris. Comment ne pas s’émerveiller des reliefs et de la palette de couleur, surtout quand un oued ou quelques cultures en terrasse apporte une vive touche de couleur verte et de fraicheur. Quel délice que ce moiré des champs d’orge dans le vent !
La route est bien meilleure que lors de nos premiers séjours ; mais on y côtoie toujours des camions surchargés de bestiaux, de pastèques , de voyageurs…
Notre arrivée au riad de Dar Daïf dans le douar de Talmasla en bordure des jardins et palmiers et aux abords du grand lac de Ouarzazate vers 18 h, nous laisse le temps de profiter de la fin de journée, après un premier thé de bienvenue, bien sûr.
Notre chambre (n°21) est charmante, grande et dotée d’une terrasse d’où l’on peut profiter de la vue sur les crêtes de l’Atlas encore très légèrement enneigées.
Avant le diner, une première balade dans les jardins qui font face à Dar Daïf et dans lesquels les moissons sont en cours. En 2023, nous étions venus fin avril et la nature était plus verdoyante, l’activité plus fébrile. Mais l’organisation des jardins reste la même et ce sont toujours les femmes qui sont à l’œuvre pour moissonner ou ramener de l’herbe pour le bétail. Les oiseaux y trouvent toujours refuge dans cette oasis.
Un petit filet d’eau matérialise encore le passage de l’oued ; certaines parcelles devant être irriguées, les exploitants mettent en route d’antiques pompes pour alimenter leurs parcelles situées à quelques centaines de mètres. Il ne faut pas être trop regardant sur la pollution au sol et dans l’atmosphère …
Diner d’un tajine de mouton aux coings, tarte à l’orange dans la cour intérieure, fraiche et arborée. Il fait bon s’endormir sur le divan de la terrasse, dans la douceur de l’air du soir et au son de la fontaine de la cour. Langueur et dépaysement.
[1] En 2025, population estimées respectives de Marrakech et Ouarzazate sont de 1 million et 700 000 habitants.
[1] La pastèque est un fruit très apprécié, mais sa culture dans la région désertique de Zaghora est une ineptie écologique tant l’eau devient rare. Le fait de devoir creuser de plus en plus profond pour prélever dans la nappe phréatique aurait conduit à prendre des mesures correctives…. Mais les camions ont toujours l’air de venir en nombre depuis Zaghora.