Pluie cette nuit.

Lever prévu à 5 heures pour préparer le petit déjeuner et le départ de nuit pour l’ascension du Jbel El Kest.
Je referme mon sac de couchage, il pleut encore.
Début de matinée nous effectuons une marche au travers des terrasses d’amandiers, presque tous secs, les troncs noircis… Nous grimpons sur le coteau en face du village, les terrasses deviennent étroites avec la pente, des touffes de thym, de lavande grises et sèches les recouvrent. Les sangliers labourent un peu partout ces terres autrefois cultivées.

Nous atteignons une grotte utilisée en abris à l’époque des cultures de ces dernières terrasses d’altitude peut-être il y a plus de 100 ans, et ensuite par les bergers et leurs troupeaux qui courraient la montagne. Le plafond de la grotte noirci par les feux qui se sont succédé depuis bien longtemps. À la descente nous trouvons deux airs de battage pour égrainer le thym autrefois pour ensuite être vendu dans la plaine pour la transformation en essence de thym.

Le ciel au-dessus du massif du Jbel El Kest est toujours très couvert de nuages noirs qui s’étalent en altitude. Vers le sud des traînées de pluies poussées par un vent fort venu de l’Océan.
Brahim nous prépare une omelette berbère avec oignons et tomates, suivit d’un nouveau gâteau à l’orange fait ce matin puisque le départ pour le sommet a été avorté.
Sieste dans les sacs de couchage, le premier jour d’hiver vient d’arriver, quel changement rapide avec les jours précédents.

Nous espérons demain à l’aube le ciel sera suffisamment dégagé pour effectuer la traversée du Jbel El Kest.