Igoudar Forteresses de l’Anti-Atlas

Jour 8

Anergui, village perché au cœur des falaises.

Petit déjeuner agréable dans le lieu enchanteur de la maison El Malara.
Les véhicules nous emmènent au-delà de Tafraout, à l’entrée de la vallée d’Ameln. Les villages se succèdent au long de la falaise, d’où sortent quelques sources qui s’écoulent dans un labyrinthe de séguias irriguant la palmeraie, bien délaissée par manque d’agriculteurs. Les oliviers sont préservés, juste besoin d’irriguer, tailler et récolter les olives. Une huilerie au cœur de ces villages produit une huile particulièrement fruitée que nous dégustons en passant, dont j’achète quelques litres.

Départ à pied du plateau au travers la palmeraie en suivant les séguias vers le village Anammer.
Un ancien sentier en excellent état s’élève en lacets dans une combe raide jusqu’au village d’Anergui. Ce passage autrefois très emprunté permettait de rejoindre le plateau de Tafraout au plateau nord d’Ida ou Gnif en franchissant la crête du Jbel L’kest puis rejoindre le plateau d’Ida ou Gnif et les nombreux villages au nord.
Nous dépassons un replat de terrasses autrefois cultivées « boughr ». Nous distinguons les premières maisons du village d’Anergui installées sur une sorte de terrasse au pied de la falaise.
Après quatre heures trente de marche nous découvrons les tentes montées sur le seul lieu plat du village à l’altitude 1620 mètres, au cœur de l’espace de jeux des enfants du village. Durant les mois d’été le village se peuple de familles habitants dans les villes du Maroc où à l’étranger et qui reviennent les mois d’été.
Si Abdellah le gardien du village ouvre son petit café « Tizi », deux tables, cinq chaises, un bidon de peinture à l’envers. Il nous prépare un excellent café, du thé parfumé au thym.

Les nuages se chargent sur les crêtes du Jbel Tagmout. Quelques gouttes de pluie viennent mouiller la bâche plastique qui recouvre déjà la tente nomade. Nous enfilons les djellabas de laine, le temps humide nous a fait changer de saison en une heure !
Sieste une bonne partie de l’après-midi pour les uns et les autres, douche (chaude ! ), lecture, écriture.
Le ciel est couvert, en quelques heures nous sommes passés de l’automne à l’hiver. Le repas s’effectue ce soir sous la tente car des gouttes tombent.

Brahim notre magicien – pâtissier nous a préparer un fondant aux dates et pommes caramélisé au miel.
Demain il est prévu de nous lever à 5 heures pour effectuer l’ascension du Jbel El Kest, bien sûr si le temps se rétablît au beau. Assez peu de chance !