Au pays des Aït ATTA
Les aiguilles du Jbel Saghro
Les aiguilles du Jbel Saghro se trouvent pratiquement à l’extrémité Est de la chaine de montagnes de l’Anti-Atlas, elle-même située parallèlement au sud de la grande chaîne du Haut Atlas.
Le Jbel Saghro est le cœur primaire où se sont installés les Aït Atta, situé entre le haut Drâa et la ligne sud de l’oued Dadès.
Cette tribu s’est étendue ensuite à l’Est, au nord, au sud. Une partie a migré au nord de l’Atlas. Populations et cheptels augmentant il leur fallait trouver une surface plus grande pour accueillir cette grande tribu.
Les muletiers qui nous accompagnent et une partie de l’équipe sont issus de familles nomades Ait Atta, tribus Ait Slilo. Quelques-uns sont encore nomades, la plupart sédentarisés il y a quelques années, après avoir vendu leurs troupeaux ils ont acheté une petite ferme dans une vallée du Saghro et sont devenus agriculteurs. L’un d’eux Lahcein à tout vendu et s’est installé à N’kob où il travaille quand il peut en lien avec son origine, en s’embauchant comme aide dans les trekkings, ou bien il vend des légumes sur le marché de N’kob. Ichou et Mohamed, ont rejoints notre équipe. Ichou a accompagné son grand frère Moh’ pour l’aider quand je louais leurs dromadaires, c’est là que je l’ai remarqué, particulièrement vif. Il a quitté le campement de sa famille vers l’âge de 15 ans pour travailler comme aide à l’époque où j’avais acheté des ânes, puis chamelier, aide bivouac et guide.
La famille de Mohamed ayant déjà arrêté le nomadisme il a quitté la petite maison agricole pour venir à Ouarzazate comme aide pour nos circuits.
Brahim originaire des Ait Bougmez, venu de son village pour travailler avec nous à l’âge de 18 ans, comme aide, puis cuisinier et devenu guide.
Tous connaissent cette vie nomade par leurs origines d’où ils sont nés, dès cinq ans devenus petits berger des chevreaux, puis quelques brebis et chèvres en plus, berger du troupeau de dromadaires. Ils connaissent les éléments du temps, des orages, la vie au cœur de cette nature dont ils ont apprivoisé les dangers, devenus partie intégrante de la vie.