Le grand désert de Chgaga
Décembre 2018
Le grand désert de Chgaga
Le désert de Chgaga est la porte d’un grand désert, très varié de dunes blondes, de plaines sableuses et de terre salée, de montagnes et sommets tabulaires que l’on peut gravir.
Il est parsemé de vestiges, de traces d’habitations, d’outils, de pointes de flèches ou de lances. D’une époque un peu plus humide où le désert permettait quelques cultures, suite aux l’inondations de l’oued Drâa lors des crues venant de l’Atlas et recouvrant les plaines du coude du Drâa. Ces crues permettaient à une population d’oiseaux et d’animaux de survivre. La chasse de ces oiseaux, autruches et antilopes, de poissons faisait partie de cet éco système de survie également de l’homme.
Ce désert était parcouru par les caravanes qui traversaient plein Sud le Sahara, rejoignant Tomboctou, et empruntaient également l’axe à l’ouest du Drâa jusqu’à l’Atlantique ou à l’Est vers le Tafilalet et l’ancienne Sijilmassa.
L’oued Drâa s’écoule depuis l’Atlas sur plus de 1000 km jusqu’à l’Atlantique, et coule rarement aujourd’hui, sauf lors de grosses pluies et orages qui inondent au long du Jbel Bani et la région.
Régulièrement notre équipe de guides et chameliers, effectue de magnifiques traversées du désert de Chegaga – Iriki au départ de Tagounit jusqu’à Foum Z’guid ou l’inverse (entre 12 à 15 jours).
Egalement l’équipe emprunte l’itinéraire des grandes caravanes jusqu’à l’embouchure du Drâa entre 40 et 60 jours de traversée chamelière. Que d’émotions à l’arrivée à l’embouchure du Drâa à l’Atlantique ou à l’Est vers Risani et les dunes de l’Erg Chebbi en 20 jours de traversée.
Il est très fréquent de croiser les traces des gazelles, des fennecs et des ânes sauvages. Plus rare d’avoir la joie de les apercevoir s’élancer dans le désert.