Découvrir en famille la vie des oasis et du désert, au Sud Maroc

Les aventures du Petit Prince dans le désert imaginaire de St Exupéry ont nourri les rêves de nombreux enfants qui alors s’en allaient à leur tour, marchant pieds nus sur le sable et au travers l’océan de dunes, à la découverte des traces des animaux et insectes dessinées sur le sol.
Ouarzazate est la porte de cette découverte. Située à la croisée des vallées du Drâa et du Dadès, les caravanes chamelières d’autrefois y passaient chargées d’épices, de sel et de multiples autres marchandises provenant de l’autre bout du Sahara. Souvent encore des parchemins écrits par de lointains savants arrivaient jusque-là, aujourd’hui encore préservés dans la bibliothèque de la Zaouïa Naciria de Tamgroute.
Le long du chemin, il est fréquent, tant les oasis de palmiers sont nombreuses, de rencontrer un artisan récoltant les dattes, et les préparant à la vente. Il nous explique alors son savoir-faire transmis de ses aïeux pour obtenir les dattes les plus succulentes.
A Tamgroute, les enfants courent dans les ruelles ombragées entre les maisons, et apprennent les secrets des potiers pour tourner la terre qui se transforme comme par magie en un magnifique plat.
Sans doute ces enfants, admirant les scènes de vie gravées sur les roches, ont-ils quelque difficulté à imaginer comment les humains, il y a quelques milliers d’années, se déplaçaient à cheval pour chasser.
Un accueil chez l’habitant est toujours un moment exceptionnel à vivre. Dans une maison ancienne, il est bon de savourer le couscous traditionnel accompagné d’un thé saharaoui, préparé selon la pratique des hommes bleus du désert. Additionné de « tifiza », résine d’acacias, ce thé a une texture particulièrement douce.
Les chameliers nous attendent au pied des dunes. Une petite brise souffle sur le sable, comme une caresse. La caravane au coucher du soleil emmène les voyageurs jusqu’au bivouac. Le jour d’après, les tentes sont démontées et la caravane repart jusqu’à son prochain arrêt, sillonnant entre les dunes, croisant çà et là un tamaris isolé. La tente à nouveau installée, la nuit se déroule sous un ciel étoilé, pur et majestueux. Au petit matin, nous observons des traces de gazelles que nous surprendrons peut-être un peu plus loin, au sortir d’une grande dune, élancées dans leur course avec leur noble pelage doré et blanc.
Le temps s’est arrêté, l’espace d’un rêve éveillé. Les couchers du soleil, comme ses levers, sont finalement plus grandioses que dans n’importe quel livre. Les rencontres avec les habitants des oasis sont empruntes de bienveillance et de sagesse.
Viennent alors la joie de retrouver Ouarzazate et son riad Dar Daïf confortable, la douceur de la vapeur du hammam parfumé et les repas aux mets succulents.
Cette belle histoire est à vivre.